Les Chevaliers du Comté de Boulogne

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Les Chevaliers du Comté de Boulogne

Association de reconstitution historique XIVè et XVè siècle, corsaire XVIIIè et Premier Empire

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3 participants

    Pélerin, mais amateur de vin

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    Message  Carminax II Sam 10 Nov - 20:48

    Pieux, mais trousseur à mes heures, qui suis-je ?
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    Message  Houllefort Sam 10 Nov - 23:03

    Frère Tuck
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    Message  Carminax II Dim 11 Nov - 8:38

    Non !
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    Message  Houllefort Dim 11 Nov - 13:43

    Non !
    ah bein oui, comme ça c'est vachement plus limpide lol!
    ça nous ouvre bien d'autres voies de recherche
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    Message  Carminax II Dim 11 Nov - 15:03

    Bah quoi ? C'est pas frère Tuck.-
    Indice : je suis un seigneur et aussi saigneur
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    Message  Houllefort Dim 11 Nov - 21:49

    tu peux pas en dire un peu plus? on est pas nombreux à chercher en plus, mais là on galère grave!!!!
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    Message  Carminax II Lun 12 Nov - 7:57

    Pas très grand tacticien, je suis pourtant fier de mes couleurs.
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    Message  Houllefort Lun 12 Nov - 22:21

    Tancrède de Houllefort!!!! quoique le manque de tactique me gène un peu lol!
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    Message  Carminax II Mar 13 Nov - 9:22

    Non, c'est bcp plus vieux que Tancrène de Houllefort, de plus le personnage est de forte corpulence d'après les enluminures.
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    Message  Eudoxie Mar 13 Nov - 13:10

    Pélerin, mais amateur de vin Images?q=tbn:ANd9GcSptO6W9ZO8WYtERhdQwkt1y5LrMcaf0CbF-LiGehqngbB73GUeug

    Foulques III d'Anjou ?

    "Il se montre souvent cruel, mais ses remords sont à la hauteur de ses crimes : il multiplie les abbayes dans ses domaines et part, à trois reprises, pour la Terre sainte (1002 ; 1008 ; 1038), pour laver ses nombreux péchés, pour se faire pardonner ses crimes. En effet, on l'accuse, entre autres, d’avoir commandité l'incendie de la ville d'Angers survenu quelques jours après avoir fait brûler vive son épouse qu'il avait accusée d'adultère. Poursuivi par la haine publique et par le cri de sa propre conscience, il a l'impression que les nombreuses victimes immolées à sa vengeance ou à son ambition, sortent la nuit de leurs tombeaux pour troubler son sommeil et lui reprocher sa barbarie".

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    Message  Carminax II Mar 13 Nov - 13:42

    Non, par contre il hérite à la mort de son père d'un joli petit cottage.
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    Message  Eudoxie Mar 13 Nov - 17:16

    Pons, seigneur de Léras ? (Cela ne doit pas être lui... mais cela fait de la lecture pour ce soir...)

    "Pons est donc un vassal de l'évêque (Pierre Raimond 1102-1142). Le moine Hugues Francigena (lui-même originaire de la région, cf. le Francigeni laccus de la Trivalle) nous le dépeint comme riche en biens, d'esprit vif, physiquement fort et intrépide aux armes, mais aussi et surtout comme sournois, rusé et pillard. C'est la description d'un féodal de cette première moitié du XIIe siècle, turbulent et brigand sur les bords. A cette époque, l'Eglise ne condamnait plus le métier des armes. Elle avait choisit d'en sanctifier les buts en assignant au chevalier chrétien le service des justes causes. Le chevalier se devait donc de consacrer ses armes aux tâches désignées par l'évêque. Les vertus guerrières devaient garantir la justice et la paix. Mais nombre de chevaliers enfreignaient les commandements de l'Eglise pour satisfaire leurs appétits de pillage et de violence. Pons était l'un d'eux et l'évêque dut vraisemblablement lutter contre ce seigneur indiscipliné. Les moines d'Aniane étaient dans la même situation, eux qui devaient se protéger contre les châtelains du castrum du Pouget (1114). Il n'est pas jusqu'au roi Louis VI le Gros lui-même (1108-1137), qui devait lutter contre ses pillards, les seigneurs de Monthléry, de Coucy et du Puiset ! Heureusement alors, la reconquête de l'Espagne, la guerre en Terre Sainte, les pèlerinages aux long cours, fournirent à l'Eglise les moyens propres à satisfaire la volonté de se battre de cette classe chevaleresque, sans violer les interdits de la Paix de Dieu.

    Pons de Léras quant à lui détroussait sans vergogne les voyageurs et les convois qui montaient de Lodève au Caylar par le grand chemin de la Côte de Man dont il pouvait surveiller le trafic du haut de son nid d'aigle. Ce chemin passait non-loin de Soubès, atteignait le Larzac au Mas de Rouquet, puis filait vers le Caylar par Puech-Doussieu et Camp-Rouch. Il pouvait également surveiller le modeste chemin muletier allant de Neuf-Font au Caylar ou celui de Molinduc. [4]
    Pons, bienheureux

    Dans la chronique d'Hugues Francigena (1161-1171), [5] deux aspects peuvent être considérés. Un premier aspect théologique d'abord. La vie de Pons est l'occasion d'une nouvelle affirmation de la doctrine trinitaire de l'Eglise : Au nom de la sainte et indivisible Trinité (préface). Après avoir placé sa femme et ses deux enfants dans un monastère... ce fut la première oblation triplement agréable qu'il fit à la Trinité, quam gratam obtulit trinam Trino. Puis vient une affirmation de la puissance de la grâce divine qui transperce son cœur d'un trait de la crainte divine . Enfin en troisième lieu, vient l'affirmation de l'exemplarité de la vie de Pons (converti), sa conduite et ses paroles ne cessant d'être idéalisées. Le second aspect est plus politique, il s'agit alors d'affirmer aux yeux de tous l'autorité de l'évêque en tant que seigneur suzerain. La leçon vaut pour les petits hobereaux du voisinage..... en attendant l'effacement contraint et forcé du comte de Rodez (1188).
    Epouse et enfants

    Au tout début de sa conversion, Pons donne son fils comme oblat au monastère Saint-Sauveur de Lodève. L'abbaye bénédictine fondée par saint Fulcran jouit d'un immense prestige à Lodève. La Règle de saint Benoît prévoit de telles offres qui ne choquaient personne à une époque où le monachisme avait sur les masses une emprise prépondérante. Quant à sa fille, il la fait entrer avec sa mère (la rupture religieuse du mariage était admise) à la célèbre Abbaye Royale de la Celle (prieuré Sainte-Perpétue) près de Brignolles (Var). Tous les auteurs ont hésité sur la localisation du monastère de Brinonia. [6] Certains même ont été jusqu'à « inventer » le monastère imaginaire de Drinant. Brinonia est le nom latin de Brignolles, l'une des résidences des comtes de Provence. L'abbaye de la Celle avait été fondée au pays de Brignolles en 1011 et, comme Saint-Sauveur de Lodève, dépendait de la grande abbaye marseillaise de Saint-Victor. D'abord occupée par des moines, il est possible que l'entrée de l'épouse de Pons et de sa fille corresponde à l'arrivée des religieuses bénédictines dans l'antique cella sanctae Perpetuae. Il y a donc tout lieu de penser que c'est dans cette abbaye que l'épouse et la fille de Pons trouvèrent refuge. Elle fut très vite peuplée des filles de la plus haute noblesse et eut même pour prieure au XIIIe siècle Gersende de Sabran, comtesse de Provence (1180-1242). Pons avait donc choisi pour son épouse et pour sa fille un monastère de haute réputation, et les avait dotées en conséquence, accordant à la mère et à la fille une grande partie de sa fortune afin de les y placer honorablement, preuve qu'il n'était point un brigand quelconque.....
    Les compagnons

    Comme les premiers compagnons de saint Bruno lors de la fondation de la Chartreuse, ils sont six : Raymond de Piret, Guillaume de Roca, Guiraud, Hugues le Grand, Guillaume d'Esparron et Pierre Alzaram. Guiraud était prêtre, peut être chapelain de Léras (il est cité en 1163 comme prêtre de Pégairolles).

    Avec Pons lui-même, ils forment un groupe de sept, nombre parfait en sorte que ce nombre même donnait à comprendre que ceux-là qu'avait illuminés la grâce septiforme parviendraient aussi à la perfection de leur vie nouvelle, puisqu'ils avaient commencé par un nombre parfait .

    Pour le Moyen-Age, le nombre sept est le nombre nodal de l'univers : 7 jours de la semaine, 7 notes de musique, 7 couleurs de l'arc-en-ciel, 7 péchés capitaux, 7 dons du Saint-Esprit, 7 sacrements, 7 têtes de la Bête de l'Apocalypse, 7 sphères dans le système de Ptolémée, etc.....

    Des six compagnons de Pons, nous connaissons bien Pierre Alzaram (ou Alzaran). Il était seigneur de Pégairolles et nous le retrouverons en 1146 au cours d'une contestation avec l'évêque de Lodève au sujet du four et du moulin de Pégairolles. Pons avait d'autres compagnons, notamment Hugues et Raymond Alzaram, des prêtres, qui témoignerons auprès d'Hugues Francigena lors de la rédaction de sa chronique (1161). En 1188, Claude Alzaran, peut-être un fils de Pierre, fondera l'Hôpital Aussaran ou de la Tregena sur le Larzac. Cet hôpital était tenu par l'Ordre Hospitalier d'Aubrac et en constituait le jalon le plus méridional avant d'être confié aux Chevaliers du Saint-Esprit de Montpellier. Cet ordre de chevalerie hospitalière avait été fondé par Gui de Montpellier en 1195 et possédait une maison à Lodève.
    Pons, pèlerin

    Tout commence par la célèbre confession du jour des Rameaux, en public, à genoux aux pieds de l'évêque et seigneur, per manum illius se Deo reddidit, flexis genibus veniam postulavit. Le rituel pénitentiel (procession expiatoire, port d'un objet infamant redorta), semble intervenir ici comme un élément hagiographique entourant le serment féodal dû par un vassal ou par un serf à son seigneur suzerain et maitre. Les mots employés pour décrire une prestation de serment à Soubès en 1242 sont étonnamment similaires : flexis genibus facientes homagium et manibus inter manus episcopi juramentum. Ce rituel pénitenciel n'est pas sans rappeler d'ailleurs le thème du pèlerin pénitent tel que décrit dans la Vie de saint Fulcran. Puis le narrateur nous présente les actions de Pons et de ses compagnons calquées sur le rythme de la semaine sainte.

    Ils vivent dans leur chair et dans leur esprit la passion de Jésus : le repas du jeudi-saint, la nuit d'angoisse vers Saint-Guilhem-du-Désert, enfin l'adoration de la vraie croix.

    Puis ils iront célébrer le jour de la Résurrection à Ganges, chez leur ami Raymond de Pierre, le seigneur du lieu.

    Ensuite, c'est le départ pour Saint-Jacques de Compostelle. Pèleriner, c'est imiter le Christ, marcheur infatigable sur les routes de Palestine. C'est accomplir également un acte pénitentiel pour le rachat de ses fautes. Au Moyen-Age, le pèlerinage est souvent fait de souffrances et d'incertitudes. Absence total de confort, nombreux risques de la route, passages parfois dangereux, le pèlerinage est une aventure dont certains ne reviennent jamais. Mais c'est aussi, à l'approche d'un sanctuaire, un moment de communion et de ferveur, d'enthousiasme et de fête. Aussi, le Moyen-Age pèlerine beaucoup et en tout sens, l'homme médiéval étant particulièrement attiré par la fréquentation des reliques, sources de forces pour ceux qui s'en approchent.

    L'itinéraire de Pons et de ses compagnons vers Compostelle est tout à fait inconnu. Il est vrai que presque tous les auteurs qui se sont penchés sur la vie de Pons de Léras en ont reconstruit le tracé à partir du Pèlerinage de Saint- Jacques improprement appelé Guide du pélerin de Saint-Jacques. C'est oublier un peu vite que nous sommes en l'année 1131 et que le récit du Pèlerinage ne sera écrit qu'en 1135 dans sa première version et seulement en 1164 pour sa troisième et dernière version. C'est oublier aussi que ce récit n'est quasiment jamais sorti du scriptorium de Compostelle avant le XIXe siècle et que le pèlerin médiéval avait toutes les chances d'être illettré. Alors, avant d'en faire un guide pour pèlerins, il y a loin ....

    Mais c'est oublier surtout la symbolique, si chère au Moyen-Age, que nous avons déjà rencontrée plus haut. Les quatre chemins du Pèlerinage illustrent à leur manière la quaternité divine : 4 évangiles, 4 vertus, 4 fleuves du paradis, 4 points cardinaux, 4 éléments de la matière, etc....

    A Compostelle, ils rencontrent l'archevêque Diego Gelmirez qui cherche un moment à les retenir mais qui se résigne à les renvoyer dans leur patrie. Ils reprennent donc la route et se dirigent vers le Mont Saint-Michel. Le culte à l'Archange était déjà célèbre. Isolé au milieu de grèves dangereuses à traverser, le monastère avait mérité le nom de Saint-Michel au péril de la Mer. Puis ils redescendent vers Saint-Martin de Tours pour se recueillir sur le tombeau de l'apôtre des Gaules. Ils poursuivent alors jusqu'à Saint - Martial de limoges, apôtre de l'Aquitaine, et non loin de là, Saint-Léonard de Noblat invoqué comme libérateur des captifs. Ils descendent ensuite jusqu'à Rodez où ils rencontrent l'évêque Adémar et le comte de Rodez Hugues Ier.
    Sainte-Marie de Sylvanès

    Pons et ses compagnons se dirigent ensuite dans la région de Camarès où ils peuvent disposer de terres pour y établir une communauté d'ermites. L'évêque de Rodez les reconnait officiellement en 1133. La démarche de Pons s'inscrit dans la recherche de nouveaux sentiers de la perfection. Si le siècle précédent a vu le triomphe de la réforme clunisienne axée sur la liturgie et l'intégration dans la vie rurale du temps (chaque monastère était à la tête de riches propriétés foncières), le XIIe siècle voit un retour vers les sources évangéliques et un goût marqué pour les exigences de pauvreté extrême, de pénitence et de spiritualité intense.

    C'est dans cet esprit qu'ont été fondés les ordres rénovateurs : Grandmont (1076), La Chartreuse (1084), Cîteaux (1098), Fontevraud (1101), Cadouin (1115).

    Désireux de régulariser sa fondation, Pons va à la Grande-Chartreuse. Le prieur Guiges, effrayé par le trop grand nombre de moines et le manque de formation cléricale du fondateur, refuse l'incorporation à la Chartreuse et lui recommande de s'affilier à l'Ordre de Cîteaux.

    Pons se rend donc à l'abbaye de Mazan en Vivarais, monastère fondé entre 1119 et 1122 et qui fût, comme Sylvanès, d'abord une fondation érémitique avant d'être rattaché à Cîteaux par la filiation de l'abbaye de Bonnevaux.

    A Mazan, Pons planifie l'intégration de son monastère dans l'Ordre, alors rayonnant du charisme de saint Bernard de Clairvaux. En aurait-il aussi profité pour jeter les bases de la première Vie de saint Fulcran, comme le suggère le chanoine Elisée Lazaire ? [7] Il est évidemment troublant que ce soit un autre moine de Mazan, l'abbé Pierre de Millau, qui écrivit la seconde Vie du saint évêque de Lodève.

    Tandis que des moines de Sylvanès se rendent à Mazan pour y étudier les principes cisterciens, des moines de Mazan s'installent à Sylvanès afin d'y apporter leur expérience technique et spirituelle. Cîteaux se distingue par le bannissement des richesses sous toutes leurs formes, qui se traduit par un dépouillement architectural spectaculaire. Le travail manuel devient une obligation, car les cisterciens exploitent directement leurs biens avec l'aide des frères convers. La vie cistercienne est marquée par le silence absolu, la prière, la pénitence et le culte de la Vierge apporté par saint Bernard. Au milieu du XIIe siècle, Cîteaux comptera trois cents abbayes. A Clairvaux, le monastère de saint Bernard, sept cents moines (300 moines de chœurs et 400 convers) se consacrent à la vie contemplative.

    En 1136, le monastère de Sylvanès est érigé en abbaye. C'est la première filiale de Mazan qui fondera encore Bonneval (1147), Sénanque (1148) et Le Thoronet (1160).

    Dix années plus tard, en 1146, Sylvanès fonde une filiale féminine, l'abbaye de Nonenque, qui abrite aujourd'hui une chartreuse. En 1151, un nouveau monastère est édifié. L'église que nous pouvons admirer aujourd'hui est achevée en 1153.

    Pons quant à lui refuse de prendre la direction de son monastère et choisit la vie humble de frère convers. Ceux-ci se consacraient aux taches matérielles de la communauté. Exclus de la liturgie, ils n'entraient que rarement dans le cloître. Réputés illetrés, leurs offices se résumaient en des récitations de Pater, Ave et Miserere qu'ils devaient connaitre par coeur. Ils pouvaient avoir des responsabilités importantes, le maître des granges était souvent un convers. Leur habit était brun, couleur de la glèbe, alors que celui des moines choristes était blanc, mais ces derniers n'étaient pas tous prêtres. Cette situation subalterne n'empêchait aucunement la poursuite d'objectifs hautement spirituels. S'ils n'étaient pas moines, les convers n'en demeuraient pas moins membres à part entière de l'abbaye dans laquelle ils avaient fait profession.

    L'humble convers Pons de Léras s'éteignit au milieu de ses frères le 1er août 1147 ou 1148.
    ".

    Votre pélerin brigand est-il anglais ?
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    Message  Carminax II Mar 13 Nov - 18:25

    Mon pélerin ne l'a été qu'une seule fois (et pas pour n'importe quel pélerinage), c'est vrai qu'il est légèrement bcp brigand, mais certainement pas anglais, au contraire il les a combattu.
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    Message  Eudoxie Mar 13 Nov - 21:39

    Cher, Cher Double Carminax

    Le pélerinage de votre pélerin est-il une croisade ?
    (Et comment se fait-il qu'il hérite d'un cottage s'il n'est pas anglais... ?)
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    Message  Carminax II Mar 13 Nov - 22:41

    Il n'y a pas qu'en GB qu'il y a des cottages, et le pélerinage et un vrai pélerinage.
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    Message  Houllefort Mar 13 Nov - 23:21

    est-ce un cottage Normand?
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    Message  Eudoxie Mer 14 Nov - 6:30

    Cher Cher Double Carminax,

    Jérusalem est un lieu de pélerinage... je crois que des pélerins partaient avec les croisés...

    "Au Moyen Age, Jérusalem, Rome et Saint-Jacques de Compostelle sont les principaux centres de pèlerinage mais une multitude de sanctuaires, ne serait-ce que par leur localisation sur une grande route fréquentée par les pèlerins, accueillent des multitudes de chercheurs de Dieu mais aussi de brigands attirés par ces masses… On se met en route pour prier pour soi et pour les siens. On est parfois envoyé en délégation par une ville ou une corporation qui charge le pèlerin de ses intentions".

    Pélerin, mais amateur de vin Images?q=tbn:ANd9GcRDqqgcTfxH1biILwpJxkwaM97Dzq4vQoaA-TC0nr4aFLBZM-Yv

    Robert le Diable ?

    "Fils cadet de Richard II et de Judith, Robert, né en 1010, succéda en 1027 à son frère Richard III dont la rumeur lui attribue le décès précoce. Comme son père avec les paysans, Robert doit au début de son règne lutter contre ses barons. Il affronte Guillaume Talvas, comte de Bellême, assiège Domfront et le force à demander grâce. Les fils du comte rebelle seront à leur tour battus et tués. Les Bretons en profitent pour envahir le Cotentin, ils seront écrasés. Robert entre dans la légende sous le nom de Robert le Diable. La politique d'alliance avec les Capétiens est maintenue, les Normands aident le roi Henri Ier, chassé par une révolte, à retrouver son trône. La reconnaissance d'Henri vaudra à Robert la possession du Vexin français.
    Robert poursuit l'oeuvre de son père dans le duché, il comble de biens les monastères et les églises. Ses largesses lui valent le surnom de Robert le "Libéral" ou le "Magnifique".
    En 1032, le malheur frappe. La peste et la famine ébranlent le duché. Robert décide alors de partir en pèlerinage pour Jérusalem. Il réunit les dirigeants normands et leur présente son héritier, Guillaume, un enfant de six ans, fils non légitimé d'Arlette de Falaise. L'assemblée reconnaît le petit bâtard.
    Sur le chemin du retour, Robert tombe malade et meurt à Nicée en juillet 1035. Son corps ne sera pas ramené en Normandie
    ".


    Pour en savoir plus sur les pélerins ... :
    http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ccmed_0007-9731_1958_num_1_2_1042
    http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-4874_1967_num_79_1_7538
    http://www.theses.paris-sorbonne.fr/these-macheda-sophie.pdf
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    Message  Carminax II Mer 14 Nov - 21:47

    Effectivement, le cottage est normand, malheureusement le pélerinage n'est pas celui de Jérusalem.
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    Message  Eudoxie Jeu 15 Nov - 7:27

    Rollon ? Tancrède de Hauteville ?

    Pélerin, mais amateur de vin Images?q=tbn:ANd9GcQ6P2iDIH1WRZL1yaIZ_aAyjme2jPOXl1C22m2sHvIaCQmUjLNDAg
    Pélerin, mais amateur de vin Images?q=tbn:ANd9GcRrGKeSAEdIix9DyPpJTNjHjjzUspdVVUeqekehoqa0-MkK8iZQ

    Rollon correspondrait à votre description physique ;

    "Plus souvent, on le surnomme « Rollon le Marcheur » (Göngu-Hrólfr en vieux norrois), car la légende raconte qu'aucune monture n'a jamais été capable de porter son imposante stature de plus de deux mètres pour plus de cent quarante kilos. Pour d'autres, la légende devait montrer Rollon comme un géant puisqu'il était puissant et redouté. De son côté, Régis Boyer, professeur de langues, littératures et civilisation scandinaves à l'université de Paris-Sorbonne, avance que ce surnom fait référence à ses multiples voyages, à son extraordinaire périple (göngu viendrait en fait de göngumadr, à savoir le vagabond)".

    Ces deux seigneurs ont je crois péleriné en Italie....
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    Message  Houllefort Jeu 15 Nov - 7:35

    le lieu de pelerinage est-il connu comme Boulogne ou St Jacques?
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    Message  Carminax II Jeu 15 Nov - 8:36

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    Message  Eudoxie Jeu 15 Nov - 12:44

    Cher, Cher Double Carminax,

    Vous avez l'art de faire durer les énigmes Pélerin, mais amateur de vin Fille-yeux...

    "Les grands gueux (coquins) vont à Saint Jacques en Gallice, ...les petits, à Saint-Michel".

    Votre personnage doit appartenir à la catégorie des grands gueux...

    Roger Ier de Tosny ? (ce ne doit pas être lui, je ne trouve nulle trace d'iconographie le concernant... mais il devait être grand et fort... comme tous les seigneurs)

    "En ces temps de pèlerinages, les seigneurs de Tosny participèrent à l'un des plus grands: celui de Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne. C’est sur le chemin d'un de ces voyages que Roger Ier de Tosny s’arrêta à Conques-en-Rouergue, ville située à la croisée de deux itinéraires vers Saint-Jacques de Compostelle. On y célébrait ardemment le culte de sainte Foy, martyre d’Agen. Roger y aurait obtenu la guérison de sa femme, en aurait rapporté des reliques de la sainte et, en action de grâce, aurait fait construire une église lui étant dédiée à Castellio qui prit alors le nom de « Conches ». Conque est un nom ancien pour coquille et dans le cas présent pour coquille Saint-Jacques (saint Jacques le Majeur), la ville de Conques-en-Rouergue étant située sur les routes de Saint Jacques-de-Compostelle".

    "Conches remonte à un établissement celtique, romanisé par la suite dont subsistent des traces. L’histoire de Conches commence vers 1034 lorsque les seigneurs de Tosny dont l'origine reste obscure, héritèrent de ce fief alors appelé Castellio en latin médiéval (Castillon en normand septentrional et occitan, Chastillon en normand méridional et en ancien français, d'où Châtillon).

    En ces temps de pèlerinages, les seigneurs de Tosny participèrent à l'un des plus grands: celui de Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne. C’est sur le chemin d'un de ces voyages que Roger Ier de Tosny s’arrêta à Conques-en-Rouergue, ville située à la croisée de deux itinéraires vers Saint-Jacques de Compostelle. On y célébrait ardemment le culte de sainte Foy, martyre d’Agen. Roger y aurait obtenu la guérison de sa femme, en aurait rapporté des reliques de la sainte et, en action de grâce, aurait fait construire une église lui étant dédiée à Castellio qui prit alors le nom de « Conches ». Conque est un nom ancien pour coquille et dans le cas présent pour coquille Saint-Jacques (saint Jacques le Majeur), la ville de Conques-en-Rouergue étant située sur les routes de Saint Jacques-de-Compostelle. Conque a sans doute été interprété comme une forme normano-picarde, d'où cet hypercorrectisme en conche. Par la suite, elle devint également une étape régionale importante du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle"
    .


    Un lien sur les pélerinages en Normandie...
    http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/annor_0003-4134_1962_num_12_3_4511
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    Message  Houllefort Jeu 15 Nov - 13:14

    alors cernons au plus près le sujet! s'aggit-il du pelerinage de notre dame de Boulogne?
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    Pélerin, mais amateur de vin Empty Re: Pélerin, mais amateur de vin

    Message  Carminax II Jeu 15 Nov - 13:32

    Oui !
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    Pélerin, mais amateur de vin Empty Re: Pélerin, mais amateur de vin

    Message  Houllefort Jeu 15 Nov - 14:00

    Eustache le moine!

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