Cher, Très Cher Double Trouvetou,
Vous m'avez découvert....Voici ce que dira de moi Henri Malo dans son ouvrage intitulé "Les corsaires" :
Duchenne (Jean-Pierre Antoine) - Né le 6 mai 1767. En février 1782, il expose sept fois sa vie pour sauv er 29 hommes de l'équipage d'un corsaire de Granville naufragé sur les rochers de Famenville (votre chère Eudoxie émet des doutes sur l'orthographe du nom) près de Cherbourg ; pour ce fait, la Convention lui alloua, par décret du 15 frimaire an II, une pension annuelle et viagère de 300 livres.
Il navigue en 1783 à bord de bâtiments de commerce. En 1789, il est appelé à servir sur le Canada et le Vanneau, navires de la marine royale. En 1793, il est premier lieutenant à bord de l'Espoir, commandé par le capitaine Hardouin. Le 3 floréal an II, on le trouve officier auxiliaire sur la canonnière la Surprise, et du 8 messidor au 30 thermidor an III, il commande le transport le Mercure. En brumaire an IV, il est capitaine de l'Espoir, et s'empare d'un navire norvégien, la Marie-Elisabeth, dont le tribunal ordonna par la suite la main-levée. En vendémiaire, an VI, à 9 heures du matin, étant à terre, il guette au large une voile aux manœuvres équivoques. Avec quelques camarades, il forme le projet de s'en emparer ; l'armateur Tiesset était là ; il arme de suite une barque de 7 tonneaux, les Bons Amis, qu'il confie à Duchenne après avoir rempli les formalités légales. A 5 heures du soir, Duchenne attaque cette voile, la Marie-Madeleine, à une lieue au large du port, l'amarine, y jette Aucoin comme capitaine de prise, et onze hommes, et tous rentrent au port. La Marie-Madeleine allait de Saint Domingue à Altona avec un chargement de pelleteries ; Tiesset transigea avec le subrécargue danois, et donna main levée de la prise moyennant 4 000 livres.
A la fin de l'année il commande l'Espiègle ; il est le héros de l'affaire du Growler, avec J.O. Fourmentin (Bucaille), commandant le Rusé. .../... Cet exploit lui vaut deux pistolets d'honneur, envoyés par le Directoire exécutif, le premier nivôse an VII. En l'an XI, il est écoreur. Du 9 vendémiaire an XII au 30 ventôse an XIII, il est employé aux mouvements du port, avec le grade d'enseigne, décoré de la Légion d'Honneur le 28 thermidor an XII, et créé Chevalier de l'Empire.
En 1807, Tiesset arme encore pour lui le Duc de Dantzig. La première course de ce navire va du 30 août 1807 au 19 février 1808 ; il portait 14 canons de 1 à 6 livres de balles, et 50 hommes d'équipage ; le 26 novembre 1807, il chasse l'Amante, qui vient s'échouer à Dannes, et qui est adjugée aux batteries de la côte. Le 13 février suivant il était au Havre : des bâtiments marchands passent en vue ; Duchenne veut les chasser, mais l'autorité maritime ne lui permet de sortir qu'après une infinité de démarches, et en même temps que des bâtiments de l'Etat pour lesquels le Préfet maritime voulait la prise. Il s'ensuivit un procès qui fut d'ailleurs gagné par le corsaire. .../...
Le 22 août 1814, Duchenne reçoit des Bourbons la décoration du Lys, puis le grade de lieutenant de vaisseau et la croix de la Légion d'Honneur. Le 10 octobre 1816, il est nommé visiteur de navires. Il mourut le 27 janvier 1826, marguillier de la paroisse de Saint Nicolas.
Deux de ses fils s'illustrèrent ; l'un le docteur Duchenne, de Boulogne, fut le créateur de l'électrothérapie ; l'autre fut Mgr Adolphe Duchenne, dont les encouragements permirent à Marianne-Toute-Seule de créer le premier établissement hospitalier pour scrofuleux à Berck sur Mer.
Je crains que votre chère Eudoxie n'ait choisi mon personnage que pour la beauté des dates, la poésie des noms de bateaux et l'insensée multitude de mots qu'elle ignore parfaitement....
Vous m'avez découvert....Voici ce que dira de moi Henri Malo dans son ouvrage intitulé "Les corsaires" :
Duchenne (Jean-Pierre Antoine) - Né le 6 mai 1767. En février 1782, il expose sept fois sa vie pour sauv er 29 hommes de l'équipage d'un corsaire de Granville naufragé sur les rochers de Famenville (votre chère Eudoxie émet des doutes sur l'orthographe du nom) près de Cherbourg ; pour ce fait, la Convention lui alloua, par décret du 15 frimaire an II, une pension annuelle et viagère de 300 livres.
Il navigue en 1783 à bord de bâtiments de commerce. En 1789, il est appelé à servir sur le Canada et le Vanneau, navires de la marine royale. En 1793, il est premier lieutenant à bord de l'Espoir, commandé par le capitaine Hardouin. Le 3 floréal an II, on le trouve officier auxiliaire sur la canonnière la Surprise, et du 8 messidor au 30 thermidor an III, il commande le transport le Mercure. En brumaire an IV, il est capitaine de l'Espoir, et s'empare d'un navire norvégien, la Marie-Elisabeth, dont le tribunal ordonna par la suite la main-levée. En vendémiaire, an VI, à 9 heures du matin, étant à terre, il guette au large une voile aux manœuvres équivoques. Avec quelques camarades, il forme le projet de s'en emparer ; l'armateur Tiesset était là ; il arme de suite une barque de 7 tonneaux, les Bons Amis, qu'il confie à Duchenne après avoir rempli les formalités légales. A 5 heures du soir, Duchenne attaque cette voile, la Marie-Madeleine, à une lieue au large du port, l'amarine, y jette Aucoin comme capitaine de prise, et onze hommes, et tous rentrent au port. La Marie-Madeleine allait de Saint Domingue à Altona avec un chargement de pelleteries ; Tiesset transigea avec le subrécargue danois, et donna main levée de la prise moyennant 4 000 livres.
A la fin de l'année il commande l'Espiègle ; il est le héros de l'affaire du Growler, avec J.O. Fourmentin (Bucaille), commandant le Rusé. .../... Cet exploit lui vaut deux pistolets d'honneur, envoyés par le Directoire exécutif, le premier nivôse an VII. En l'an XI, il est écoreur. Du 9 vendémiaire an XII au 30 ventôse an XIII, il est employé aux mouvements du port, avec le grade d'enseigne, décoré de la Légion d'Honneur le 28 thermidor an XII, et créé Chevalier de l'Empire.
En 1807, Tiesset arme encore pour lui le Duc de Dantzig. La première course de ce navire va du 30 août 1807 au 19 février 1808 ; il portait 14 canons de 1 à 6 livres de balles, et 50 hommes d'équipage ; le 26 novembre 1807, il chasse l'Amante, qui vient s'échouer à Dannes, et qui est adjugée aux batteries de la côte. Le 13 février suivant il était au Havre : des bâtiments marchands passent en vue ; Duchenne veut les chasser, mais l'autorité maritime ne lui permet de sortir qu'après une infinité de démarches, et en même temps que des bâtiments de l'Etat pour lesquels le Préfet maritime voulait la prise. Il s'ensuivit un procès qui fut d'ailleurs gagné par le corsaire. .../...
Le 22 août 1814, Duchenne reçoit des Bourbons la décoration du Lys, puis le grade de lieutenant de vaisseau et la croix de la Légion d'Honneur. Le 10 octobre 1816, il est nommé visiteur de navires. Il mourut le 27 janvier 1826, marguillier de la paroisse de Saint Nicolas.
Deux de ses fils s'illustrèrent ; l'un le docteur Duchenne, de Boulogne, fut le créateur de l'électrothérapie ; l'autre fut Mgr Adolphe Duchenne, dont les encouragements permirent à Marianne-Toute-Seule de créer le premier établissement hospitalier pour scrofuleux à Berck sur Mer.
Je crains que votre chère Eudoxie n'ait choisi mon personnage que pour la beauté des dates, la poésie des noms de bateaux et l'insensée multitude de mots qu'elle ignore parfaitement....